Il était des hommes qui possèdent le don de rassembler autour d’un objectif et de faire des rêves les
plus fous, une réalité.
Enfant de Croix-Luizet, son histoire avec le hand a débuté dans les rangs des équipes de jeunes de l’AS
Buers, l’entité ancêtre du VHA.
Ses qualités de compétiteur, mais aussi d’homme de conviction au grand cœur, étaient déjà bien
présentes. Elles lui ont permis d’être l’entrepreneur et le constructeur qu’il est devenu en étant
reconnu de tous. Bien qu’autodidacte, son talent, ses capacités de travail, sa convivialité et son côté
rassembleur, ont fait de lui un cadre supérieur influant dans l’une des filiales d’un grand groupe
industriel présent dans le monde entier.
Toujours passionné de sport et avec un intérêt toujours présent pour la petite balle pégueuse, il n’a
pas hésité bien longtemps lorsqu’une bande de gars un peu fous (Gérard, Jean-Louis, Roger, André,
Alain-Pierre et leurs copains) lui ont proposé de venir renforcer leur équipe dirigeante.
Tous ne le connaissaient pas aussi bien que certains, mais là encore ses qualités de rassembleur,
d’homme de dialogue et sa convivialité ont fait très vite de lui le capitaine d’un vaisseau connu et
reconnu de tous.
C’est sous son ère en tant que président que le club de Villeurbanne a connu la pleine lumière en
accédant à l’élite du handball français au début des années 2000. C’est aussi sous son ère que des
joueurs, déjà ou futurs champions de monde et ou olympique, sont venus renforcer une équipe
construite pour gagner sur le 40 par 20 et faire rêver des gamins qui les admiraient du bord du terrain.
Ce côté constructeur et visionnaire, il l’avait aussi en dehors du terrain. A son crédit, il faut souligner
l’idée novatrice de bâtir un club d’agglomération, le Grand Lyon Handball, reposant sur 22 clubs de la
communauté urbaine. Il fut l’architecte de ce projet : il a réussi à fédérer les clubs du territoire, qui se
sont associés dans l’objectif de construire une équipe de très haut niveau, tout en gardant leur
autonomie dans le domaine de la formation.
Même si ce projet n’a pas pu être mené à son terme, il a marqué et imprégné de nombreux dirigeants
du handball lyonnais. Des amitiés nouvelles se sont alors créées ; elles subsistent encore aujourd’hui.
C’était là aussi sa magie : la relation entre les personnes, l’humain avant tout, largement entretenu par
sa faconde, son goût du verbe et du récit, son coté créatif et cette capacité de « meneur d’hommes »,
cette capacité à entraîner les gens dans son sillage.
Comment à cet instant ne pas insister sur son ouverture aux autres, sa générosité, sa façon de rendre
service, de dépanner des proches, ou même parfois des moins proches qui pouvaient le solliciter.
Comment ne pas insister également sur sa relation amicale, ou plutôt de grand frère avec ses joueurs
qu’il adorait. Des amitiés solides se sont aussi construites et durent encore 20 ans plus tard.
Alors Monsieur DELLASETTE… Jean-Pierre… Tu vas nous manquer. Tu as été un grand Président. Tu as
marqué l’histoire de notre club : par ta compétence, mais aussi par tes valeurs humaines et ta grandeur
d’âme.
Grand Président c’est sûr, mais surtout grand bonhomme !
Jean-Pierre, on t’aime ! Adieu l’ami !
